Actualités française: le RN progresse, LR et Nupes en détresse, le camp présidentiel tangue

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L’année 2023 s’achève dans la douleur pour le camp présidentiel, divisé par la loi immigration. Un texte qui a une nouvelle fois placé le Rassemblement national au centre du jeu politique, alors que la Nupes est en perdition et que Les Républicains, même s’ils ont repris quelques couleurs, restent en grande difficulté.

En mars dernier, l’article 49.3 dégainé par Élisabeth Borne, même perçu par l’opinion publique comme un passage en force, avait permis à la majorité de franchiser le premier obstacle majeur de l’année : la très impopulaire réforme des retraites.

Le gouvernement avait quand même reçu un avertissement sans frais, manquant de tomber à neuf voix près, lors du vote de la motion de censure déposée par le petit groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). « La Macronie ne tient plus qu’à un fil », estime alors la chef de file des députés insoumis, Mathilde Panot. Mais le fil n’avait pas rompu. Neuf mois plus tard, il a failli casser net.

L’adoption chaotique de la loi immigration, tellement durcie par la droite que l’extrême droite a choisi de l’électeur, a fissuré la majorité présidentielle plus relative que jamais à l’Assemblée nationale. Des centristes du Modem aux députés du parti d’Édouard Philippe, Horizons, en passant par ceux de Renaissance, un quart des membres du camp d’Emmanuel Macron se sont abstenus ou ont voté contre.

Et le gouvernement a tremblé sur ses bases, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau démissionnant au passage. Un moindre mal, plusieurs ayant envisagé de l’imiter avant de se raviser. Mais se projetant déjà en 2024 et un possible remaniement d’ampleur, l’un d’entre eux prévient : « En janvier, ça risque de secouer fort. »

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Le RN continue de tracer son sillon

Une perspective qui enchante le RN (Rassemblement national), sortie renforcée de la séquence immigration.

Avec plus de 30% d’intentions de vote aux élections européennes, Marine Le Pen vue comme la principale opposante à Emmanuel Macron et le Rassemblement national qui grignote des points de respectabilité : la stratégie de dédiabolisation entamée depuis l’arrivée des 88 députés du parti à l’Assemblée nationale a encore gagné du terrain en 2023.

En se posant comme une opposition constructive et « bien élevé » visage à la « bordélisation » de la France insoumise, le RN cherche toujours à se tailler un costume de parti de gouvernement. Il a d’ailleurs voté près de la moitié des textes soumis par le camp présidentiel. Avec une obsession : éviter les dérapages et les sorties de route. Une stratégie CV par une députée RN : « On ne s’emballe pas et on reste concentrés. »

Car Marine Le Pen a décidé d’entamer une nouvelle phase « plus offensant » afin de ne pas avoir l’air de ne faire que des coups politiques à l’Assemblée. Si le texte final de la loi immigration a par exemple été une bonne surprise pour le RN, « preuve que les idées du parti infusent », pas question de laisser s’éteindre la « bonne séquence ».

Prochain objectif : s’assurer un triomphe aux Européennes et obtenir avec ses alliés à Bruxelles la même position stratégique que celle désormais détenue en France.

SOS, Nupes en détresse

Des élections européennes qui s’annoncent très délicates pour la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale), ou ce qu’il en reste. Chaque partie a en effet prévu de présenter sa propre liste, et les derniers mois n’auront fait que renforcer cette séparation.

« Des tensions », « orages » : en effet, quand l’on demande aux élus de la Nupes de reprendre en un mot l’année 2023, le ton est sombre. Tout n’avait pourtant pas si mal commencé, avec des rangs serrés dans la bataille contre la réforme des retraites. Mais l’unité s’est fissurée au fil des semaines et le fossé n’a fait ensuite que se creuser.

La Nupes est ainsi partie en ordre dispersé aux élections sénatoriales, et la guerre au Proche-Orient a ensuite divisée l’union, les insoumis se voient reprocher une insensibilité aux massacres commis par le Hamas. Le Parti socialiste a ainsi décidé de maintenir sa collaboration avec le Nupes à l’Assemblée nationale, faisant suite à la prise de distance du Parti communiste.

Le résultat est résumé par le patron des députés communistes, André Chassaigne : « Dans la vitrine, le nom reste, mais pas l’objet », la Nupes étant devenue une étiquette sans guère de sens.

Certains saluent cependant une clarification : 2023 a été un moment de « vérité » sur les positions réelles de chacun, estime le député LFI Paul Vannier. « Dommage » estime le patron des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, qui voit cependant, dans la trêve de fin d’année, l’occasion donnée à chacun de « bien réfléchir » à la suite.

Les Républicains toujours sur la corde raide

Trouver la bonne stratégie, ce sera aussi l’objectif des Républicains en 2024, après une cuvée 2023 achevée de manière jugée positive grâce à l’adoption d’une loi immigration faisant la part belle aux propositions du parti.

« Un espoir s’est levé à droite ! » a ainsi jubilé Laurent Wauquiez dans Le Figaro, deux jours après le vote du texte. « Les conditions sont réunies pour qu’une droite forte soit de retour », se félicite le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, candidat putatif de sa famille politique en 2027.

Avec seulement 62 députés et malgré son résultat catastrophique à la présidentielle de 2022, la droite est parvenue cette année à imposer ses idées et faire pince le gouvernement sur un texte très politique, huit mois après avoir contraint l’exécutif à passer en force sur la réforme des retraites. Au passage, la loi immigration aura permis à Éric Ciotti de ressouder le parti. Les députés et sénateurs sont unis, et pas de frondeurs cette fois-ci.

Mais à force de pousser le curseur toujours plus à droite, cette victoire profite aussi au Rassemblement national. Et elle ne fera pas oublier l’épreuve difficile qui attend la droite en 2024 : les Européennes. Les LR n’ont plus le droit à l’erreur. S’ils tombent sous la barre des 5%, ils n’auront plus aucun élu à Strasbourg. Et il sera bien difficile de se relever, surtout en l’absence de leader incontesté.

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A lire:

« Nous, on n’en parle pas ».,A lire. . Disponible sur internet.

La République du copinage.,Présentation du livre.

Une histoire criminelle de la France.,Redirection vers la fiche de présentation.

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