Un gros quart nord-ouest de la France se prépare à affronter à partir de ce mercredi soir 1er novembre la très forte tempête automnale Ciaran. Rafales de vent jusqu’à 170 km par heure, fortes pluies, vagues de submersion… Trois départements sont en vigilance rouge et des populations sont appelées à rester chez elles.
Publié le : 01/11/2023 – 13h00
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La tempête va toucher les côtes françaises dans la nuit de ce mercredi à jeudi, vers minuit, selon le dernier bulletin météo France. Le Finistère, les Côtes-d’Armor et la Manche seront placés en vigilance rouge, le niveau maximum d’alerte à partir de ce jeudi 0h01.
Les autorités ont multiplié les appels à la prudence. Dans le département du Finistère par exemple, qui pourrait être le plus touché, sur la pointe bretonne, la population est appelée à rester chez elle, en sécurité. Sur certaines caps très exposés, les rafales pourraient atteindre 170km/h. Des chutes d’arbres sont alors à prévoir. Là-bas, 650 pompiers seront mobilisés au lieu de 250, soit trois fois plus qu’en temps normal.
De nombreux autres départements se préparent également à l’arrivée de la tempête. Près de vingt départements seront placés en vigilance orange, de la Gironde au nord de la France, ce qui correspond à peu près à toute la façade Atlantique et la façade Manche.
Respecter la vigilance rouge
Tous les trains régionaux du quart nord-ouest seront à l’arrêt ce jeudi 2 novembre, a annoncé la SNCF. L’aéroport de Brest Bretagne fermera ses portes ce mercredi à 17 heures, pour laisser passer la tempête et reprendre le service jeudi. Des vagues de submersion de 8 à 10 mètres pourraient toucher le littoral Atlantique. La préfecture maritime rappelle donc à la population de reporter ses sorties à la mer, de ne pas se rendre sur les côtes, ni à pied, ni en voiture.
Toutes ces mesures de prévention ont leur importance, d’autant plus quand la vigilance est rouge. « La population doit prendre en compte cette vigilance rouge et absolument rester à son domicile. Si les gens se déplacent, on risque d’avoir des victimes à cause des chutes d’arbres par exemple », explique Patrick Chavada, de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Avant d’ajouter : « Préserver les vies, c’est éviter de sortir. Et on va attendre tranquillement que la tempête passe. »
Les acteurs locaux mieux préparés
La France avait été touchée en 1999 par les tempêtes dévastatrices Lothar et Martin. Patrick Chavada garde ces souvenirs bien en tête. Mais selon lui, cette fois, il y a beaucoup plus de préparation. « C’est vrai qu’en 1999, on avait été un peu surprise. Maintenant, sur beaucoup plus de préparation. Les services de météo ont affiné leurs prévisions », soutient-il.
Il précise que les acteurs locaux savent aussi mieux réagir. « Les municipalités ont pris la mesure de ces changements climatiques. Et je pense que bon nombre de communes qui sont en vigilance rouge vont actionner leur plan de sauvegarde pour avoir une veille à la mairie, avec les services techniques, les sapeurs-pompiers, les forces de police. Tout cela afin de pouvoir répondre aux demandes de la population. »
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