Qu’est-ce que le dark web ?
Pour bien comprendre ce qu’est le dark web, il est nécessaire de rappeler que le web se divise en sous-ensembles, chacun étant défini par son niveau d’accessibilité :
- Le web visible (ou de surface) : correspond à l’ensemble des contenus indexés par les moteurs de recherche comme Google, Qwant ou DuckDuckGo. Il représente, selon les estimations, environ 10 % du contenu que l’on peut trouver en ligne. Il est pleinement accessible au grand public.
- Le web profond : plus connu sous la dénomination anglaise deep web, il englobe, par opposition au web visible, tous les contenus qui n’ont pas été créés avec l’objectif d’être accessibles au grand public. Cela inclut les bases de données, documents sensibles (archives, informations financières, dossiers médicaux), les pages web protégées par un système d’authentification, mais également des sites qui n’ont pas vocation à être indexés. Il représenterait 90 % du contenu du web.
- Le web clandestin : communément appelé dark web en anglais, il correspond à un sous-ensemble du deep web approvisionné en contenus volontairement dissimulés et seulement accessibles au moyen de logiciels ou protocoles spécifiques.
Ainsi, le terme dark web (ou web clandestin) fait référence au contenu disponible sur des réseaux alternatifs. Il est donc approprié de l’opposer au clear web, qui englobe toutes les pages accessibles via la navigation standard et qui sont indexées par les moteurs de recherche.
Dark web et darknet, est-ce la même chose ?
Il est important de distinguer les termes dark web et darknet afin d’éviter toute confusion. En substance, le darknet désigne « un ensemble de réseaux conçus pour assurer l’anonymat des utilisateurs par la mise en œuvre d’une architecture décentralisée ainsi que de logiciels et d’autorisations d’accès spécifiques », rappelle la définition du Journal Officiel. Il s’appuie sur le principe de réseau d’ami-à-ami (F2F), une variante du principe de réseau pair-à-pair (P2P) où les échanges d’informations s’effectuent entre utilisateurs entretenant une relation de confiance. Le darknet utilise un protocole différent d’Internet et n’est accessible que par le biais d’un navigateur comprenant ce protocole.
Par ailleurs, puisque le darknet s’appuie sur une architecture décentralisée, il n’existe « pas un darknet unique mais des darknets qui constituent des outils de communication en ligne, alternatifs à ceux de l’Internet grand public« , explique Françoise Laugée, ingénieur d’études à l’Université Paris-Panthéon-Assas, dans la Revue européenne des médias et du numérique. Le plus célèbre est sans doute Tor, développé à l’origine par un laboratoire associé à l’US Navy pour sécuriser ses communications, puis repris par The Tor Project, fondation qui a également développé le navigateur Tor Browser permettant d’y accéder.
Comment est né le dark web ?
Les réseaux isolés et sécurisés existent depuis les années 1970, mais les concepts de dark web et darknet sont plus contemporains. On peut retracer approximativement l’origine de la terminologie à l’aube des années 2000, après la publication d’un article intitulé « The Darknet and the Futur of Content Distribution » qui « démontrait que les darknets empêchaient l’application des mesures de protection des droits des œuvres numériques », complète Françoise Laugée.
Désormais, le dark web est davantage connu du grand public, car il est régulièrement associé à des affaires criminelles largement médiatisées depuis le début des années 2010. On pense, notamment, à Silk Road, site qualifié de « supermarché de la drogue » et démantelé par le FBI en 2013, ainsi qu’à AlphaBay, une plateforme fermée en 2017 où il était possible de « se procurer de la drogue, des armes, des données de cartes de crédit et autre contrebande illégale », relate Le Monde. C’est également sur le dark web que de nombreux comptes piratés sur Facebook, WhatsApp ou Instagram s’échangent contre quelques euros, ou que vos informations personnelles atterrissent après une fuite de données.
Que trouve-t-on sur le dark web ?
Des activités illicites en tous genres, mais pas seulement. Car si le dark web est dépeint comme un espace anarchique, il est également utilisé par de nombreux activistes ou dissidents politiques, principalement dans les pays où la liberté d’expression est loin d’être un principe fondamental. Face à l’afflux d’articles sensationnalistes, plusieurs études ont tenté de démontrer que la partie immergée du Web n’était pas fondamentalement sombre, mais cette affirmation reste difficile à mesurer ou justifier avec des données fiables.
Toutefois, il est important de rappeler que le dark web peut également être utilisé pour accéder à de l’information, éviter la censure, communiquer de manière sécurisée ou éviter toute forme de surveillance. C’est d’ailleurs l’un des arguments de la fondation Tor, qui plaide sur son site :
Nous pensons que tout le monde devrait pouvoir explorer Internet en toute confidentialité, avec l’assurance que leurs données personnelles seront protégées.
Ainsi, toutes les pages hébergées sur le dark web ne sont pas nécessairement illégales. On peut même trouver des plateformes sociales, comme Facebook, qui dispose depuis plusieurs années d’une adresse spécifique pouvant être utilisée sur un service permettant d’anonymiser ses communications.
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