A la fin de la rencontre perdue par les Charentais (13-24), leur 26e défaite en autant de matches cette saison, il bouclait son article en tribune de presse quand le co-président de l’UCS Lilian Tessendier a fait irruption pour l’insulter, le traitant, entre autres, de « pauvre merde ».
Il lui reprochait d’avoir révélé ces dernières semaines des informations sur la situation financière très critique du club : un déficit estimé selon nos sources à plus de 500.000 euros, seulement 360.000 euros selon les dirigeants actuels qui ont eu l’occasion de s’exprimer à ce sujet dans les colonnes de Charente Libre.
Faisant son travail comme après chaque match, Vincent Naël, qui assurait également ce jour-là la correspondance pour Sud Ouest et La Dépêche du Midi, est ensuite descendu vers le terrain pour recueillir les réactions des deux équipes.
C’est alors que l’autre coprésident de l’UCS Christophe Lacombe a commencé à l’insulter et le menacer, lui demandant de « dégager », avant de tenter, au pied de la tribune, de lui donner un coup. Dévié par une personne présente à ses côtés.
Tentant de continuer à faire son travail, Vincent Naël s’est rendu sur la pelouse où, devant témoins dont les membres des deux équipes et des spectateurs, Samuel Goillandeau, membre du comité directeur de l’UCS, l’a attrapé par la chemise. Lui répétant plusieurs fois « dégage sinon je te casse la gueule ! ». Sans le lâcher, jusqu’à l’intervention de Julie Desbois, photographe de Charente Libre.
Poursuivi par un autre homme qui tenait une bière à la main avant que ce dernier ne soit stoppé par la même personne qui avait retenu Christophe Lacombe, le journaliste de Charente Libre s’est dirigé vers la sortie du terrain où un agent de sécurité l’a accompagné. Lui disant : « Les coprésidents m’ont donné ordre de vous faire sortir de l’enceinte du stade. »
Charente Libre condamne fermement ces insultes, menaces et violences, sur un journaliste dans l’exercice de ses fonctions qui portent atteinte à la liberté de la presse. Tout en distinguant leurs auteurs de l’ensemble des membres de l’UCS et de l’équipe qui se prépare à reprendre le club autour de Jean-Charles Vicard.
Le journal, après avoir pris contact avec l’UJSF (Union des Journalistes Sportifs Français), se réserve le droit de donner suite et de porter plainte.
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